Le Magasin des Suicides de Patrice Leconte (2012)

Synopsis: Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…

Il avait fait grand bruit lors de sa sortie au cinéma et j'avais hâte de voir de quoi il retournait.
Les premières images posent d'emblée l'atmosphère du film, glauque et morbide. J'ai particulièrement aimé les panneaux de circulation qui indiquent: "Nulle part", "Rien" ou "Cimetière", un petit côté humoristique qui nous rappelle que nous sommes avant tout dans une fiction. 

Au milieu de cette morosité se trouve le magasin des suicides où chaque membre de la famille participe pour vous offrir la meilleure mort possible et surtout sans risque d'échouer. Le commerce fonctionne bien jusqu'à la naissance du petit dernier qui va venir court-circuiter cette machine bien huilée. En effet, le petit garçon rayonne de bonheur et de joie de vivre, contrastant totalement avec sa famille mais aussi avec ses camarades de classe et le monde extérieur. Aidé de quelques amis, heureux de vivre eux aussi, il va essayer de répandre le bonheur autour de lui.

Si l'idée de base est originale, j'ai trouvé que le déroulement du film était assez plat. Disons que ça traîne en longueur et que vers le milieu du film, on finit même par s'ennuyer. Il s'agit de l'adaptation du roman de Jean Teulé, paru en 2007, et Patrice Leconte a choisit de proposer une fin différente du film. Du coup, comme je l'ai trouvée un peu fade, j'ai très envie de lire le livre et de savoir quel chemin Jean Teulé a choisi de faire prendre à ses personnages.
Conclusion: sympa mais sans plus.

Test de Bechdel:

1. Y a-t-il au moins deux personnages féminins... OUI
2. Qui discute l'une avec l'autre... OUI
3. D'autre chose que d'un homme... OUI

Test réussi ! Certaines versions du test de Bechdel demandent à ce que les deux femmes soient nommées et ne soient pas des figurantes. Dans Le magasin des suicides, le dialogue a lieu entre la propriétaire du magasin et une cliente, non nommée, et la discussion tourne autour de la vente des produits. Néanmoins, elle est le point de départ d'une réflexion personnelle de la propriétaire sur le bien-fondé de son métier, qui conduira à l'évolution psychologique du personnage. J'estime donc que ce dialogue répond tout à fait au test de Bechdel.
Réussite/Echec: 1/2