lundi 26 novembre 2012
Chronicle de Josh Trank (2012)
Synopsis: Après avoir été en contact avec une mystérieuse substance, trois lycéens se découvrent des super-pouvoirs. D’abord tentés d’utiliser leurs nouveaux pouvoirs pour jouer des tours à leurs proches, ils vont vite prendre la mesure de ce qui leur est possible. Leurs fabuleuses aptitudes les entraînent chaque jour un peu plus au-delà de tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Leur sentiment de puissance et d’immortalité va rapidement les pousser à s’interroger sur les limites qu’ils doivent s’imposer… ou pas ! (Allociné)
C'est typiquement le genre de films que j'adore. J'aime voir des ados devenir capables des plus grandes choses, j'aurais moi-même tellement aimé être une adolescente reconnue et non pas cette petite fille studieuse et discrète qui n'avait qu'une seule amie à inviter à son anniversaire. J'ai chaque fois l'impression de revivre mon adolescence par procuration.
Ici, je me suis très vite identifiée à ces personnages, même s'il s'agit de garçons, puisque le thème est universel: on a le beau gosse populaire, le pro de l'école buissonière et le jeune perdu qui ne demande qu'à sortir de sa misère familiale. L'intérêt n'est pas de savoir d'où leur viennent leurs pouvoirs, ni pourquoi ils les ont obtenu mais bien d'observer la façon dont ils en disposent. Sur ce point, le film est réussi et dépeind admirablement les désirs et questionnements de l'adolescence.
Cependant, le choix de la vision "caméra à l'épaule" m'a énormément déçue et je trouve que ça gâche complètement le film. En effet, Andrew, l'un des héros, décide un jour de filmer sa vie, comme ça, sur une impulsion. Même si nous sommes à l'ère moderne et que tous les lycéens se promènent avec un téléphone portable à la main, j'ai du mal à croire que n'importe qui puisse venir en cours avec une caméra allumée. Alors que les premiers plans sont présentés selon le point de vue d'Andrew, puisque c'est lui qui tient la caméra, on s'éloigne progressivement du caméraman pour avoir une vision d'ensemble par le biais de la télékinésie: Andrew ayant le pouvoir de faire bouger les objets par la pensée, il lui est possible de se filmer lui-même. C'est le moment où ça devient n'importe quoi. On voit que Josh Trank a voulu surfer sur le succès des Projet Blair Witch, Rec ou encore Cloverfield, mais ces derniers avaient su donner une réelle pertinence à la présence de la caméra, ce qui n'est pas le cas de Chronicle. Pire encore, les dernières scènes sont un condensés de divers médias (téléphone portable, caméras de surveillances, caméras de télévision, quand ce n'est pas la copine du copain qui s'amuse aussi à filmer tout ce qui bouge...) et on en vient à se demander qui a pu compiler toutes ces données et où est la légitimité des images qu'on nous présente. Vraiment décevant.
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