mercredi 9 octobre 2013

Doudou, tétine, pouce: ce que je tolère et ce qui me choque

Pouce ou tétine?

Telle est la question que se pose bon nombre de parents à l'arrivée d'un bébé. Sachez que pour la plupart, c'est votre bébé qui choisira...

J'ai été élevée par une mère qui avait la tétine en horreur. Elle m'a seriné pendant des années que la tétine était le mal absolu et que les parents se retrouvaient avec des enfants de 6 ans qui suçaient leur tétine dans la rue. Quand j'ai eu Poppy, j'étais bien sûr complètement contre. Sauf qu'elle passait ses nuits à hurler et que seul mon auriculaire suffisait à la calmer. Pour éviter que mon petit doigt finisse englouti par ma fille et pour récupérer l'usage de ma main, j'ai envoyé mon mari acheter une tétine en urgence. Ca a super bien marché, le pied.

Piwix a été élevé à la tétine et n'avait donc aucun à priori là-dessus. J'ai bien sûr essuyé les remarques de ma mère à chaque visite et elle m'expliquait que bébé, elle me maintenait le pouce dans la bouche pour me calmer et que je n'avais qu'à faire la même chose... Je ne l'écoutais pas, je privilégiais le plaisir de ma fille. Puis à 3 mois, elle a recraché sa tétine pour lui préférer le pouce. Ma mère a exulté et a même eu le culot de nous sortir lors d'un dîner: "Finalement, j'ai gagné!" Non, elle n'a pas gagné, c'est Poppy qui a choisi. Et je me disais à l'époque que si le deuxième bébé voulait une tétine, il aurait une tétine.

A la naissance de Teemo, j'ai procédé de la même manière, sauf que cette fois j'avais la tétine dans la valise de maternité. Il a aussi accepté rapidement et... ne l'a plus lâchée. On a bien cru quelquefois qu'il choisirait son pouce comme sa soeur mais non, il est accro à sa tétine.

Enfin, un accro mesuré. Car si je tolère la tétine à la maison, je suis bien d'accord avec ma mère pour dire qu'un enfant avec une tétine dans la rue, c'est moche. Elle est donc réservée au sommeil et à quelques exceptions, que je module selon le comportement de mon petit garçon: quand il est fatigué, quand il a mal au dents, quand il a besoin de réconfort. Je regarde aussi énormément le comportement de sa soeur. Quand je vois que Poppy prend son pouce dans la voiture ou devant la télé, je me demande pourquoi j'interdirai la tétine à son frère dans les mêmes conditions. 
Tétine attachée au siège-auto, réservée aux voyages
Ma mère me saoûle encore évidemment, mais j'ai appris à faire avec.

Du coup, je suis bien contente d'avoir les deux cas de figure car je peux témoigner pour les deux:
  • les microbes: c'est du pareil au même
  • les réveils la nuit: il est indéniable que le pouce a une longueur d'avance sur ce terrain mais j'ai la chance d'avoir un petit garçon qui réclame une tétine pour s'endormir mais qui s'en passe très bien pour le reste de la nuit.
  • les sorties et les jeux: l'avantage du pouce c'est que l'enfant ne peut pas le sucer pendant qu'il joue. Pour la tétine, il suffit de la ranger quand il est occupé à autre chose, je vous assure qu'il n'en a pas besoin.
  • les dents: question très épineuse des dents et question primordiale chez les parents qui hésitent encore! Je dirai qu'il n'y a pas de solution meilleure que l'autre. Ma soeur et moi avons sucé notre pouce et n'avons aucun problème dentaire, j'ai une dent légèrement déviée mais très honnêtement, parmi toutes mes connaissances, je suis de celle qui a les plus belles dents. Mon mari a eu une tétine et a les dents dans tous les sens, il regrette que ses parents ne lui ait pas fait porter un appareil dentaire. Je suis sûre que chez vous, vous avez l'exemple inverse. Les professionnels disent que tétine ou pouce, c'est du pareil au même. L'important est d'arrêter à temps, vers 6 ans, quand la mâchoire définitive commence à se former.
  • je vous assure que le pouce ne rétrécit pas (oui, je l'ai entendu).
  • le sevrage: sûrement bien plus facile pour la tétine que pour le pouce, même si je ne suis pas encore à cette étape.
Le doudou

La question du doudou fut également essentielle. Bien renseignés par les livres et magazines de puériculture, nous avions choisi un doudou pour notre fille, une jolie petite souris accordée avec la déco de sa chambre. En 2 exemplaires, s'il vous plaît.
Poppy l'aimait bien et appréciait sa compagnie... jusqu'à ses 10-11 mois où elle a commencé à bazarder tout ce qui se trouvait dans son lit. Peluches, turbulette, tout y passait. Ma fille préférait dormir à la mode spartiate, juste sur le matelas (protégé d'un drap housse tout de même). J'étais un peu perturbée au début et j'ai longtemps cherché dans les livres et sur Internet les raisons pour lesquelles un enfant pouvait refuser un doudou. Il s'avère que c'est plus courant qu'on le croit et que ces enfants ont d'autres parades. Effectivement, en plus de son pouce accessible à tout moment, Poppy a pris l'habitude de se caresser la joue avec sa main, comme je le fais souvent quand elle a du mal à dormir ou quand elle est malade.

Car n'oublions pas que le doudou est un "objet transitionnel", c'est-à-dire qu'il prend la place des parents quand ceux-ci sont absents. Ils permettent à l'enfant de gérer la séparation. Pendant la nuit dans un premier temps, puis à la crèche, chez la nounou ou à l'école (la première année). Un enfant qui n'a pas de doudou est un enfant comblé affectivement, qui n'a pas forcément besoin d'être rassuré ou tout du moins qui n'a pas besoin d'un objet autre.

J'étais très contente du choix de ma fille car ça nous enlevait deux grosses épines du pied. Imaginez-vous sortir chez des amis et oublier la tétine? Ou arriver à la crèche sans le doudou? Catastrophe! Avec Poppy, plus aucune crainte, le pouce était solidement attaché à sa main (j'ai vérifié quand même et au pire, elle avait un deuxième exemplaire). 

A l'entrée en grande section de crèche, à 2 ans, elle a néanmoins réclamé un doudou. Surtout pour faire comme les autres enfants car il s'est avéré très vite qu'elle changeait de doudou tous les jours et qu'une fois à la maison, elle oubliait totalement son existence. Quand j'ai accouché de Teemo, je lui ai offert une Minnie en peluche et j'ai choisi de lui laisser comme doudou officiel de la crèche. Pour qu'elle se rappelle que je l'aimais toujours autant et que je pensais à elle. A l'entrée à l'école maternelle, je n'ai pas mis Minnie dans son sac à dos et elle ne me l'a jamais réclamé. 

Pour Teemo, nous étions tellement perplexes qu'à sa naissance, nous n'avions toujours pas choisi de doudou. Il faut dire aussi que la déco de sa chambre n'avait rien de cohérent et qu'il s'agissait de beaucoup de récup. Le privilège du deuxième. J'ai eu un coup de coeur pour le doudou offert par mon oncle parce qu'il s'agit d'un doudou fait main, vraiment unique.
J'ai tout fait pour qu'il l'accepte en le mettant dans son lit et en lui frottant la joue avec, comme je faisais avec ma main pour Poppy. Il l'a adoré et le réclamait souvent. Sauf que Piwix le trouvait moche et désirait trouver une alternative. Inquiète également à l'idée de le perdre un jour, j'ai accepté que Buzz l'éclair fasse le relais.
Il l'a accepté aussi vite que le premier et nous nous sommes vite rendu compte que Doudou ou Buzz, peu importait. Et en fait, même quand il n'y avait aucun doudou, il s'endormait très bien. Décidément!! Aujourd'hui, je bataille encore avec Piwix pour le sevrer de doudou. Monsieur lui en met un à chaque fois et je le retire pour qu'il s'habitue à dormir sans. Il y arrive très bien, autant en profiter, c'est tellement pratique! Il n'y a qu'à la crèche que j'autorise Buzz à l'accompagner parce que je pense qu'il a quand même besoin d'un petit quelque chose de la maison avec lui.

Par contre, s'il y a une chose contre laquelle je suis intraitable, c'est le fait que le doudou soit dans le lit et uniquement dans le lit. Et j'en viens à la dernière partie de mon long monologue: 

Les choses qui me choquent

Car j'ai finalement gardé l'idée de ma mère: une tétine en extérieur, c'est NO WAY. Et Teemo s'en accommode très bien. Le doudou en extérieur, c'est NO WAY. Les deux ne me les ont jamais réclamé (mais on aura compris qu'ils n'y sont pas plus attachés que ça). Pour un tout-petit, je veux bien être tolérante, même si j'estime qu'il est du devoir des parents de poser des limites. Mais à partir de 18 mois, quand l'enfant commence à parler, à bouger, à grimper, voir les tétines et les doudous traîner partout, ça m'horripile. Voir ma nièce de 4 ans et demi arriver à l'église pour le baptême de Teemo avec la tétine et le doudou, ça me donne envie de hurler. Croiser des enfants de 3 ans dans les caddies avec tétine et l'oreille de doudou dans le nez, c'est juste indécent. 

Je crois qu'on fait bien grand cas du doudou. J'ai l'impression que ça rassure surtout les parents. Combien de témoignages ais-je lu ou entendu sur des parents qui cherchaient le doudou perdu pendant des heures quand leur enfant n'en faisait pas tout une histoire et lui trouvait un remplaçant dès le lendemain? Quand je vois que certains doudous se vendent, et s'achètent, plus de 100€ après une perte lors de vacances, je suis horrifiée. 

Je remercie mes enfants d'être aussi autonomes. Ou alors, c'est parce qu'ils ont toute l'affection dont ils ont besoin et qu'ils n'ont pas besoin de palliatifs. Parfois, quand je les vois me suivre partout et chercher les câlins à tout bout de champ, je me dis que leur doudou, c'est moi.

dimanche 6 octobre 2013

Le sac à goûter by Matao

Lors d'un concours sur hubWin mamans, j'ai eu la chance de gagner un sac à goûter créé par Matao.
J'ai d'abord été séduite par la qualité de la broderie. Je m'attendais à un sac banal avec un dessin banal mais pas du tout, le texte et les macarons sont brodés avec soin et j'adore passer ma main dessus et sentir chaque fil. C'est important pour moi.

A l'occasion d'une sortie au parc, j'ai testé le sac avec le goûter des enfants:

Ce sac à goûter a l'énorme avantage d'avoir un fond "stable". C'est-à-dire que je peux y déposer la compote et le yaourt de Teemo à plat sans craindre de les renverser car le sac gardera la forme. Sans avoir de fond en carton, c'est quasi magique.


Et voilà! Un bon goûter en famille par une belle journée ensoleillée. Après quelques sorties, Poppy l'a adopté et chaque fois qu'elle me voit à la sortie de l'école avec mon petit sac, elle est toute contente d'aller goûter au parc! Merci hubWin mamans et Matao.

vendredi 4 octobre 2013

Comptine: Promenons-nous dans les bois

Je soupçonne la maîtresse d'avoir abordé cette comptine à l'école car Poppy me la chante en boucle depuis la semaine de la rentrée. Et c'est quand on se surprend à la chantonner sous la douche qu'on se dit qu'on est définitivement perdu...

Il y a alternance entre le refrain et les paroles du Loup.

Refrain:
Promenons-nous dans les bois,
Pendant que le loup n'y est pas,
Si le loup y était,
Il nous mangerait,
Mais comme il n'y est pas,
Il nous mangera pas.
Loup, y es-tu? 
Que fais-tu? 
M'entends-tu?

Loup: "Je mets ma chemise"
Loup: "Je mets ma culotte"
Loup: "Je mets ma veste"
Loup: "Je mets mes chaussettes"
Loup: "Je mets mes bottes"
Loup: "Je mets mon chapeau"
Loup: "Je prends mon fusil, j'arrive!"

Sauvons-nous!


mercredi 2 octobre 2013

Les mondes de Ralph de Rich Moore (2012)


Synopsis: Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…
Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

En bons gamers tous les deux et consommateurs de culture geek, nous étions impatients de voir la dernière production de Disney. Surtout que le monde entier nous vantait les mérites de ce film d'animation.
Nous avons été comblés. Les nombreuses allusions au monde des jeux vidéo, à son évolution et à son fonctionnement sont de purs moments de plaisir. On voit les personnages prendre vie et évoluer sans nous, les joueurs, un peu à la manière des jouets dans Toy Story. Un mélange de nostalgie et d'humour, accessible aux parents que nous sommes mais peut-être plus difficile à appréhender pour les plus jeunes.
Néanmoins, ils ont leurs propres héros que l'on découvre tout au long du film: Ralph, Vanellope, Félix et le sergent Calhoun. Chacun représente un aspect du monde du jeu vidéo, le méchant, le soldat, le bug et le gentil, et il faudra l'union de chaque partie pour sauver le monde de Vanellope. Une image très valorisante de l'engagement et de l'honneur.
Mais ce qui m'a particulièrement plu est le traitement de Vanellope, la petite fille que Ralph va aider, bien malgré lui. Bien qu'il s'agisse d'une enfant, elle fait passer un message féministe fort: peu importe ce que l'on veut que vous soyez, restez vous-mêmes. Même si j'ai eu peur pendant quelques secondes, la fin est l'une des plus réussies que j'ai jamais vue. Rien que pour ça, le DVD figurera très bientôt dans ma collection.


Test de Bechdel:
Y a-t-il plus de deux personnages féminins nommés... OUI
Qui parlent l'une à l'autre... OUI
D'autre chose que d'un homme... OUI
Là encore, je tiens à préciser qu'il s'agit de petites filles mais ce sont les images féminines du film et elles incarnent parfaitement la société actuelle. Il est à noter également que l'enfant qui joue aux jeux d'arcade est une fille, ce qui est extrêmement rare et est révélateur du parti pris du film qui tient à casser les codes.